Présentation : Qui suis-je ? / Le lieu / Le matériel / Jeu "Humaine-Natures" / Interventions
Présentation : Qui suis-je ? / Le lieu / Le matériel / Jeu "Humaine-Natures" / Interventions
Formatrice, plasticienne.
Diplômée de l’école des beaux arts de Rouen en 1984.
Sculpteure installatrice, j’étais dans mon atelier…
J’ai appris dans mon enfance à savourer les petits plaisirs,
savoir attendre, m’ennuyer …
Espaces vacants à être simplement là au milieu de la nature
ou j’ai pu déployer mes sens.
apprendre à me satisfaire de ce qu’il y avait aussi
et laisser aller mon imagination….
Ma construction dans la durée
1960 : naissance à Evreux
1979 à 1984 – Rouen
• École des Beaux Arts de Rouen
Département Art-Sculpture-Dessin-Photographie
• D.N.S.E.P : Diplôme Nationale Supérieur d’Art Plastique
1985 à 1991 – Rouen
Artiste sculpteure installatrice :
• exposition de groupes et personnelles, nationales et internationales
• photographe de plateau : cinéma, court et long métrage
• maquilleuse et costumière sur spectacles historiques et lyriques
• constructeur et régisseur du décor du Jardin des Plantes de Paris
• enseignante en arts plastiques en ateliers privés
• début d’un cheminement spirituel alliant esprit et corps
1992 à 2000 – Le Puy en Velay, Mâcon :
enseignante en arts plastiques en ateliers privés
Définition d’un enseignement basé sur le savoir-être :
• animation d’ateliers « land art »
• animation de stages de peinture ancienne
• intervenante en milieu scolaire spécialisé (CLISS)
• co-animatrice pendant 10 ans de stages avec Brigitte Seneca, art-thérapeute à Macon
2000 à 2004 :
• enseignante-formatrice en arts plastiques en profession libérale
• formatrice pour personnes en insertion (CES – RMI)
• intervenante IMPRO Les Cévennes
2004 à 2007 – Le Puy en Velay, Aubenas, Draguignan :
• enseignante-formatrice en arts plastiques en profession libérale, ateliers privés
• intervenante en milieu scolaire en difficulté : classe relai, MGI.
• Hôpital Départemental et Greta, service pré-qualification santé
création, conception, animation d’un projet intergénérationnel
entre deux mondes isolés et en difficultés, à savoir adolescents et personnes âgées
2007 à 2014 – Le Puy en Velay, Aubenas, Draguignan, Marseille :
• Diplôme qualifiant de formatrice
• enseignante-formatrice en arts plastiques en profession libérale, ateliers privés –
• intervenante en milieu scolaire en difficulté : classe relai, MGI, CIPPA.
• création d’un outil d’atelier : 108 cartes « Humaine Natures » avec Michel Leynaud,
photographe professionnel
• animation du projet intergénérationnel Hôpital Départemental et Greta
L’interdépendance, on se fait les uns les autres.
Le chemin est naturellement tissé de rencontres, et je me rends à cette interdépendance, aussi je rends hommage à ces êtres humains de bonne volonté.
Guy Chaplin : artiste - plasticien sculpteur – installateur
l’empathie.
Je rends hommage à l’un de mes professeurs de l’école des Beaux Arts :
Mon professeur de morphologie qui a su éveiller en moi de la curiosité pour déployer et construire un regard intérieur, me permettant d’articuler une relation au monde toute singulière.
Et me sensibiliser à une approche humaniste par la voix de la compréhension et de l’inclusion.
Son chemin de plasticien porte une réflexion profonde et engagée.
C’est un véritable adossement pour moi.
« L’art est l’élément clé de mon existence.
Pour moi, il y a quelque chose à jouer, peut être de l’ordre de l’humanisme, l’art étant un vecteur essentiel non dogmatique. En art il n’y a pas de réponse toute faite, il n’y a que des réponses momentanées, fragmentaires, éphémères, relatives à trouver. C’est dans cette quête là qu’on peut trouver des liens avec l’autre, et un approfondissement de ce que nous pouvons être .Il y a une espèce d’élaboration qui s’effectue par les recherches, les dessins, les lectures, le temps passé dans l’atelier, comme pour mieux m’approcher de l’autre.
Puis au cours d’une exposition, lorsque j’ai la possibilité de montrer mon travail, peut se réaliser un contact que je recherche intensément, et qui peut être sera plus authentique que bien d’autres moments de la vie. Je fais acte, comme d’autres font acte avec d’autres professions, d’autres moyens, acte de m’approcher de l’autre, d’essayer et d’approfondir je ne sais quoi. »
Guy Chaplain
Constantin Brancusi : sculpteur
Une présence manifestée.
L’un de mes premiers maitres. Une rencontre sans équivoque.
La dimension spirituelle de l’oeuvre de Brancusi, tout en ayant comme fondement son origine paysanne résulte d’une profonde méditation sur le sens de la sculpture, sur le sens de la vie et de la mort.
« Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c’est de nous mettre en état de les faire.»
Son oeuvre peut être considérée comme une forme en devenir : La marche vers l’humain
« Ce n’est pas la forme extérieure des choses qui est réelle, mais l’essence des choses .Partant de cette vérité, il est impossible à quiconque d’exprimer quelque chose de réel en imitant la surface extérieure des choses. »
Giacometti : sculpteur, peintre, dessinateur
l’impermanence de la vision.
«L’art, ce n’est qu’un moyen de voir. Quoi que je regarde, tout me dépasse et m’étonne et je ne sais pas exactement ce que je vois. »
Giacometti instaure un éloignement de l’objet et s’attache à ce qu’il appelle la vision.
Quelque chose qui, se libérant de la ressemblance, touche à la présence d’un être ou d’une chose.
« On peut s’imaginer que le réalisme consiste à copier…un verre tel qu’il est sur la table. En fait, on ne copie jamais que la vision qu’il en reste à chaque instant, l’image qui devient consciente…Vous ne copiez jamais le verre sur la table ; vous copiez le résidu d’une vision …
Lorsque je regarde le verre , de sa couleur , de sa forme, de sa lumière ,il ne me parvient à chaque regard qu’une toute petite chose très difficile à déterminer , qui peut se traduire par un tout petit trait, par une petite tâché, chaque fois que je regarde le verre, il a l’air de se refaire, c'est-à-dire que la réalité devient douteuse , ou partielle. On le voit comme s’il disparaissait...resurgissait…c’est à –dire qu’il se trouve bel et bien toujours entre l’être et le non être. Et c’est cela qu’on veut copier… » entretien avec André Parinaud. 1962
Henri Matisse : peintre, dessinateur
la relation du coeur et du mental.
« Pour l’artiste la création commence par la vision. Voir, c’est déjà une opération créatrice, ce qui exige un effort. Tout ce que nous voyons dans la vie courante, subit plus ou moins la déformation qu’engendrent les habitudes acquises, et le fait est peut être plus sensible en une époque comme la notre, où cinéma, publicité et magazines nous imposent quotidiennement un flot d’images toutes faites. […]
L’effort nécessaire pour s’en dégager exige une sorte de courage ; et ce courage est indispensable à l’artiste qui doit voir toutes choses comme s’il les voyait pour la première fois. Il faut voir toute la vie comme lorsqu’on était enfant. ; et la perte de cette possibilité vous enlève celle de vous exprimer de façon originale, c'est-à-dire personnelle.[…]
Créer, c’est exprimer ce que l’on a en soi. Tout effort authentique de création est intérieur. Encore faut il nourrir son sentiment, ce qui se fait à l’aide des éléments que l’on tire du monde extérieur. Ici intervient le travail par lequel l’artiste s’incorpore, s’assimile par degrés le monde extérieur, jusqu'à ce que l’objet qu’il dessine soit devenu comme une part de lui-même, jusqu’à ce qu’il l’ait en lui et qu’il puisse le projeter sur la toile comme sa propre création. »
Eva Hesse : peintre, sculptrice
concevoir l’art et la vie comme recherche.
Cette artiste m’a rejoint dans la pleine conscience des gestes.
«Une artiste très intérieure construisant des modèles psychiques, en retrouvant des gestes élémentaires : nouer, sus prendre, aligner, verser, tremper.
L’expression d’un sujet qui viendrait comme « s’imprimer au coeur de la matières.»
Elle conçoit l’art et la vie comme recherche (investigation), construction-au sens étymologique du terme ( truct signifie : empiler, con implique, avec, ensemble).
Le sujet se constitue dans l’expérience, il advient dans la construction de l’oeuvre.
Eva Hesse définissait ses oeuvres comme touchant l’âme, l’introspection, l’intériorité des sentiments ».
Fabienne verdier : calligraphe, peintre
toucher la vie
Une présence authentique. Il n’y a pas d’écart. J’éprouve une joie qui me touche entièrement.
Je suis juste là avec l’expression de la vie.
« Avant de peindre, il faut « balayer » aux portes de l’être .C’est indispensable .Je m’emploie à dépouiller, affiner, enrichir mes perceptions. Avec cette épaisseur de concentration, au plus prés du concret, j’erre dans mes profondeurs. Le vide s’installe doucement en moi, calme les éruptions de la pensée. Je laisse faire le temps tout en travaillant .Je laisse émerger ce qui se présente. Par la répétition constante, l’exigence intérieure, la banalisation apparente des gestes, les certitudes s’effacent. Je suis enfin »libérée ».C’est alors avec ardeur, une grande ferveur, un amour total que j’adhère au vide. Dans ce vide, j’abime ma pensée. Je suis ma propre voie, solitaire et profondément vivante. »
Joseph Beuys : plasticien
L’art vivant.
L’art et la vie sont intimement liés est une réalité pour moi depuis longtemps.
« Mes objets doivent être compris comme des incitations à transposer l’idée du plastique.
Amener à réfléchir sur ce que peut être la plastique et comment la notion de plastique peut être étendue aux substances invisibles et utilisés par chacun :
*formes de pensées – comment nous formons nos pensées
*formes de paroles- comment nous transformons nos pensées en mots.
*Plastique sociale- comment nous formons et façonnons le monde dans lequel nous vivons : la sculpture est un processus évolutionnaire, chaque être humain est un artiste.
C’est pourquoi ce que je mets en forme par la plastique n’est pas arrêté ni achevé. Le processus se poursuit : réactions chimiques, processus de fermentation, transformation de couleur, décomposition, dessèchement. Tout se transforme. »