TRAVERSER LA LUMIÈRE

ROGER BISSIÈRE, JEAN BAZAINE, ELVIRE JAN, JEAN LE MOAL, ALFRED MANESSIER ET GUSTAVE SINGIER.

Jusqu'au  31 mars 2019, Musée Granet, Aix-en-Provence.

En 2018-2019, l’exposition itinérante Traverser la lumière défendra la cause d’un groupe de peintres français, proches les uns des autres, qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, préférèrent que leurs œuvres soient dénommées «non-figuratives» plutôt qu’ «abstraites», par opposition à celles des maîtres de la pure abstraction, dans la continuité de Kandinsky et de Mondrian, aussi bien qu’à celles de «l’expressionnisme abstrait» américain (Jackson Pollock, Willem de Kooning …) alors en voie de s’imposer en Europe. Outre Roger Bissière, qui en fut à la fois le représentant le plus âgé et en un sens le maître, ce courant regroupait Jean Bazaine, Elvire Jan, Jean Le Moal, Alfred Manessier et Gustave Singier.
En 2018-2019, l’exposition itinérante Traverser la lumière défendra la cause d’un groupe de peintres français, proches les uns des autres, qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, préférèrent que leurs œuvres soient dénommées «non-figuratives» plutôt qu’ «abstraites», par opposition à celles des maîtres de la pure abstraction, dans la continuité de Kandinsky et de Mondrian, aussi bien qu’à celles de «l’expressionnisme abstrait» américain (Jackson Pollock, Willem de Kooning …) alors en voie de s’imposer en Europe. Outre Roger Bissière, qui en fut à la fois le représentant le plus âgé et en un sens le maître, ce courant regroupait Jean Bazaine, Elvire Jan, Jean Le Moal, Alfred Manessier et Gustave Singier.

En dépit du soutien de certaines grandes galeries, comme, à Paris, la galerie Drouin, la galerie de France, la galerie Jeanne Bucher et la galerie Maeght, de différents écrivains, collectionneurs et critiques, ce courant fut injustement négligé, surtout à partir des années 1970, et le moment paraît venu de lui restituer son importance.

C’est en 1952 que Jean Planque, encore sous l’emprise de la leçon de Cézanne, découvre très ému la peinture d’Alfred Manessier à la Galerie de France. Cette révélation marque un tournant dans son approche de l’art moderne : « devant ces tableaux, j’ai soudain eu le pressentiment d’une vérité, d’un art non figuratif qui pourrait exprimer mieux, et plus fortement, que l’art figuratif », écrit-il dans son journal en 1972.

Le cœur de l’exposition sera constitué, à côté des peintures de Bissière choisies par Jean Planque, par une centaine d’œuvres réunies par un collectionneur suisse, auxquelles viendront s’ajouter les prêts de plusieurs musées suisses importants.

Hammershøi, le maître de la peinture danoise

Du 14 mars au 22 juillet 2019
Musée Jacquemart–André. Paris 8e

Au printemps 2019, le grand maître de la peinture danoise, Vilhelm Hammershøi (1864-1916) sera à l'honneur au Musée Jacquemart-André. Pour la première fois depuis 20 ans, les oeuvres mystérieuses et poétiques du peintre seront réunies à Paris.

 

UNE RÉTROSPECTIVE DU MAÎTRE DE LA PEINTURE DANOISE
Découvert à Paris au Petit Palais en 1987 puis à Orsay en 1997, Hammershøi fascine par ses peintures représentant des intérieurs vides et subtils où figure parfois la silhouette d’une femme de dos, dans des gammes de gris et de blanc.
Les tableaux exposés évoqueront l’ensemble de l'oeuvre d’Hammershøi et son atmosphère profonde et mystérieuse. Peu sociable et taciturne, Hammershøi a passé sa vie entière dans un cercle restreint qu’il n’a eu de cesse de représenter : ses modèles sont sa mère, sa soeur, son frère, son beaufrère et quelques amis proches. Ses oeuvres représentent également Ida, son épouse, que l’on retrouve souvent de dos, dans nombre des intérieurs qui l’ont rendu célèbre.
Vous découvrirez également les liens d’Hammershøi avec la France, ses deux séjours à Paris et sa participation dans la même ville aux Expositions universelles de 1889 et de 1900.


HAMMERSHØI FACE À SON CERCLE PROCHE
Le Musée Jacquemart-André abordera l’art d’Hammershøi dans une perspective nouvelle en illustrant ses liens avec les artistes de son entourage. Pour la première fois, cette rétrospective permettra de confronter les oeuvres d’Hammershøi avec des tableaux de son frère Svend Hammershøi, de son beau-frère Peter Ilsted et de son ami Carl Holsøe. Cette mise en regard soulignera leurs affinités, leurs différences et le génie singulier de Vilhelm Hammershøi, l’artiste de la solitude, du silence et de la lumière.


DES PRÊTS EXCEPTIONNELS
Une quarantaine d’oeuvres révéleront l’univers mystérieux et poétique de l’artiste. Des oeuvres inédites issues de la Ambassador John L. Loeb Jr. Danish Art Collection, rarement exposées lors des grandes rétrospectives internationales dédiées à Hammershøi, seront présentées pour la première fois en France.
L'exposition présentera également des prêts provenant de grands musées du Danemark et de Suède tels que le Statens Museum for Kunst et la Hirschprungske Samling de Copenhague, le Nationalmuseum de Stockholm et le Malmö Konstmuseum mais aussi du musée d'Orsay et de la Tate de Londres ainsi que de collections particulières. Des oeuvres majeures illustreront toutes les facettes du travail d’Hammershøi, des premiers portraits aux nus, en passant par les vues d'architecture et les paysages, et bien sûr l’extraordinaire série d’intérieurs aujourd'hui célèbre.

Préhistoire - Une invention moderne

Centre Georges Pompidou. Paris 4e

Construite progressivement à partir du 18e siècle, la notion même de préhistoire est résolument moderne. À la fois concept historique, anthropologique et artistique, cette époque s’affirme pleinement auprès des intellectuels et du grand public à partir des années 1900 avec la reconnaissance spécifique de l’art pariétal. À travers cette exposition inédite, le Centre Pompidou propose de revisiter la relation féconde qui unit la préhistoire à l’art moderne et contemporain.

La découverte de ce vaste corpus d’images fait surgir une foule d’hypothèses quant à leurs significations. Ses effets sur l’imagination collective comme sur la création individuelle sont immenses. L’art préhistorique devient non seulement objet de fascination, mais aussi modèle concret pour des expérimentations artistiques de tous ordres. Dans ce grand moment de crise qu’incarne la modernité, l’exposition met au jour cet attrait des artistes et de la société toute entière pour des origines fantasmées. Des artistes incontournables comme Picasso, Miró mais aussi Cézanne, Klee, Giacometti, Ernst, Beuys, Klein, Dubuffet, Smithson, Penone… ont été hantés par la question de la préhistoire.

À travers un parcours chronologique du tournant du 20e siècle à nos jours, une scénographie unique fait dialoguer des œuvres modernes avec des pièces iconiques issues du paléolithique et du néolithique