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Le jeu-outil "Humaine-Natures“

Présentation du jeu

Ce merveilleux outil est un appui, une ressource vivante dans l’atelier Aïda, un outil de dialogue avec la nature. Il a été spécialement crée en 2007 pour l’atelier Aïda en cohérence avec son esprit.

Le jeu “humaine-natures“ : outil de transformation
un support de 108 cartes-photos inspirantes

Elles rassemblent la diversité des manifestations précieuses de la Nature ; s’offrant dans
l’intelligence de leurs formes, leurs matières sensibles et leurs vibrations colorées.
Ce jeu est composé de trois parties :
* Physique
* Coeur
* Esprit
Elles contiennent chacune leurs propriétés : reliant, matière,
lumière-ténèbres, résonance formelle, structure, couleurs.


Ce qu’il apporte dans une séance à l’atelier

1. Le but, là où il guide les élèves :
* Se rendre plus sensible à la manifestation du vivant
* Développer ses qualités de ressenti
* Réveiller ses valeurs profondes
* Révéler son potentiel créateur

2. L’objectif, ce qu’il permet :

de faire un chemin de conscience pas à pas
* Se poser
* Prendre le temps de voir
* Prendre le temps de percevoir
* Lire la structure interne et externe de la forme naturelle
* Sentir et vivre le rythme de la forme

3. Comment et avec quels outils :

* Croquis d’imprégnation
* Dessin d’observation (morphologie)
* Lumière, matière, couleur
* Structure, forme
* Etude du rythme

L’ESPRIT DE "HUMAIN-NATURES"
UNE APPROCHE DANS L'INTIME ET LE PRÉSENT


L’ÉCOUTE :
écouter et accueillir

«Dans le silence des images, par delà les mots cet outil nous propose d’aller à la rencontre de notre commune humanité. D’entrer en relation, en empathie, avec ce qu’il y a d’unique, de singulier, de merveilleux, de fragile, et de menacé dans chaque être humain, et dans la nature qui nous entoure. De voir comme si c’était la première fois.»
Jean-Claude Ameisen
médecin immunologiste, chercheur en biologie


L’OBSERVATION : observer et percevoir

Toucher par la vision
«Vous parvenez à donner l’équilibre entre la vision de votre oeuvre et les sensations qu’elle induit. En regardant cette forêt que vous avez fait naître sur votre toile, nous en connaissons déjà la texture. C’est un équilibre parfait entre le visuel et le toucher.
Ici, le colorant végétal provoque la mémoire et nous avons cette sensation de toucher
par la vision.
Une oeuvre donne rarement le pouvoir d’accéder à la connaissance à la fois par le regard et le toucher. On a envie de faire ce va-et-vient permanent entre la vision et la mémoire des sensations.
C’est le privilège de l’artiste face à son travail de percevoir à une vitesse fabuleuse la structure de la matière et sa signification pour ensuite nous la restituer.»
Tiré de «Un dialogue sous les Faux de Verzy“.

Entre Giuseppe Penone artiste du groupe de l’Arte Povera et Michel Merle micro chirurgien de la main

LA COMPRÉHENSION : comprendre et entendre le sens

«Tenter d’aller au delà des apparences. Rechercher l’empreinte de l’invisible dans le visible, l’empreinte des origines dans le présent. Interroger la réalité, nous y plonger, et nous l’approprier. La réinventer. Ressentir pour comprendre, et comprendre pour ressentir. Donner sa part à l’émotion et sa part à la raison.“
A l’art et à la science.»
Jean-Claude Ameisen

LA CRÉATIVITÉ : laisser infuser en soi ; créer, laisser jaillir le nouveau


«La nature est créatrice [...]. Elle l’est jusqu’à la moindre chose, et puisqu’il est plus facile de s’en apercevoir d’un regard rapide et intense dans un petit détail, c’est bien par les petites choses que nous avons commencé à imiter la nature créatrice et, sous sa conduite, nous sommes facilement parvenus à reconnaître en nous une nature créatrice.»
Paul Klee
peintre

LA RELATION : se relier, reconnaître et rétablir le lien qui nous unit à la nature,
aux autres, à nous mêmes

«je considère un arbre dans je et Tu, je peux le percevoir en tant qu’image : pilier rigide sous l’assaut de la lumière, ou verdure jaillissante inondée de douceur.
je peux le sentir comme un mouvement : réseau gonflé de vaisseaux, succion de racines, respiration des feuilles, échange sans fin de la terre et du ciel - et cette obscure croissance elle-même .
Je peux le ranger dans une espèce, voir en lui un exemplaire sur lequel j’étudierais la structure et les modes de la vie.
Je peux annihiler si durement son existence temporelle et formelle que je ne voie plus en lui que l’expression d’une loi. Je peux le volatiliser et l’éterniser en le réduisant à un nombre, à un pur apport numérique.
L’arbre n’a pas cessé d’être, il a gardé sa place dans l’espace et le temps, sa nature et sa façon d’être. La puissance de ce qu’il a d’unique m’a saisi. Il n’est rien dont je doive faire abstraction pour le voir, rien que je doive oublier, au contraire ; l’image et le mouvement, l’espèce et l’exemplaire, la loi et le nombre, tout a sa place dans cette relation, tout y est indissolublement uni. Ne cherchez pas à affaiblir le sens de cette relation : toute relation est réciprocité.»
Martin Buber
philosophe.

ÉLABORATION DU JEU-OUTIL “HUMAINE-NATURES“

Co-créé par Una Périer : plasticienne, formatrice en arts plastiques et Michel Leynaud
photographe-auteur et accompagnant


Les photographies et leurs sélections (par Michel Leynaud)

Cueillies au coeur du vivant d’une rencontre, d’une présence à l’expérience, elles transmettent une palette de qualités universelles. Je m’attache depuis toujours à capter la lumière, les forces, les textures et les formes pour leur dynamique et leur personnalité, leur caractère propre. C’est chaque fois un aspect particulier de l’Être, un faisceau d’énergie, une qualité de lumière, de densité, d’atmosphère.
La sélection des photos est le résultat d’une collaboration approfondie avec Una Périer, enseignante formatrice et plasticienne. Son regard et son attention relient les Arts plastiques à la pratique de la Pleine Conscience. Sa pratique conjuguée de ces différents domaines l’a amenée à choisir une majorité d’images qui parlent de moments de transition et de transformation. C’est là une richesse toute particulière qui permet d’accueillir l’inattendu du monde et de soi-même, pour mieux regarder, sans se figer, ce qui se présente à nous.

LES CO-CRÉATEURS EN PORTRAITS CROISÉS

UNA PERIER
Bois souples et bois séchés, peaux translucides, empreintes spatiales, vivantes, rythmées… de ces matériaux légers, en plasticienne, Una fit des barques, des chrysalides, des reposoirs pour nos âmes vives et mouvantes.
Elle s’accomplit aussi accompagnant d’autres vies en chemin, fortes et fragiles, saines et souffrantes.
Educatrice discrète et attentive sur le parcours du Voir : voir ce qui se joue en soi, oser aller au centre, vers ce qui appelle. Reconnaître, trouver la joie de laisser le caduc s’effacer, le vivant ouvrir la ligne.
Sur moi aussi elle assume ce soutien, m’aide à reconnaître ce qui s’exprime, Ce qui Est et qui me dépasse.
Voulant offrir un outil d’exploration intérieure à ses élèves, elle vint chez moi choisir 108 photos… Ensemble cette fois nous accouchâmes d’ “humaine-natures’’.
Aujourd’hui elle imagine un processus créatif, “révélateur de relation’’. Elle m’invite à tisser une constellation de présences en mouvement.
Michel Leynaud


MICHEL LEYNAUD

La nature est souvent volée.
Regardée par des yeux qui arrêtent.
Enfermée par des mots qui figent.
L’homme bien souvent se contente de la prendre, et d’en restituer une réalité limitée à sa propre projection : une icône policée.
Michel Leynaud, artiste éclairé par sa dimension humaine, approche, accueille.
Il se rend en présence de cet instant donné par la nature, au travers de cette myriade de facettes de la vie.
Il voit juste la nature qui se manifeste sous ses yeux.
Il est en écoute, film sensible, il accueille cet instant.
La magie opère, la pellicule s’expose, une fraction de seconde à cette rencontre fugace.
La palpitation du vivant s’imprime.
Il nous révèle une dimension cachée, qui ré instaure un lien qui nous unit à la nature, aux autres et à nous même.
La reconnaissance d’une même nature
L’inspiration de la nature m’a toujours guidée et c’est ainsi que j’ai croisé le chemin de Michel Leynaud ; ce fut une rencontre.
Un échange stimulant s’est déployé entre nos deux visions.
De notre mise en commun est né un outil de transformation qui favorise la présence d’un regard ouvert, qui engendre « l’ouvert » comme le dit si bien R.M. Rilke.
Una Périer