Exposition Alain Alquier

Bois de vie
Jusqu'au 8 janvier 2017
Centre d'art Contemporain de la matmut
425 rue du château
Saint Pierre de Varengeville

 

Si au départ l’idée du cep de vigne est évidente, la peinture prend vite le dessus et dépasse le sujet. L’image figurative devient aussitôt une abstraction mentale dans laquelle chacun choisit celle qui convient à sa vie, à ses croyances, à ses interrogations. Certains veulent voir des crucifixions, des descentes de croix, d’autres des danses effrénées ou des luttes corps à corps. Car, le corps hante la surface peinte. Sur un fond uniforme, gris neutre soutenu, des   bandes tortueuses de blancs, de bruns, de noirs s’élèvent et bifurquent de part et d’autre de l’axe médian, s’adossant à une croix latine plus ou moins affirmée.  Elles s’affrontent et se mêlent, s’approchent et s’éloignent, se repoussent ou s’étreignent. La couleur est sobre, intime, sans agression. Le geste est lent, mesuré, contrôlé, sans repentir. Une fois né, il va à sa fin, sans retour en arrière, jusqu’à la rupture. Alors il y a libération d’énergie, la matière passe de l’opacité à la transparence, la lumière s’infiltre, resurgit et vole en éclats. On a la sensation de ressentir la douleur, la puissance, l’obstination. Une tension permanente maintient l’équilibre des éléments qui s’affrontent. C’est le théâtre de la vie, le combat du quotidien.